Le musée du Louvre présente jusqu'au 7 février 2011 une exposition consacrée à Luca Cambiaso dessinateur et à son entourage. Il s'agit en majorité de dessins de relativement grandes dimensions tracés à la plume et encre brune.
On connaissait les amusants dessins de l'artiste où ce dernier géométrise à l'extrême les formes anatomiques. L'exposition, organisée à partir du fonds du musée du Louvre, ne montre pas d'exemple de ce talent mais le visiteur ne sera pas déçu car Cambiaso révèle feuille après feuille un talent d'une étonnante originalité. L'artiste fait preuve de beaucoup d'audace dans la description de ces anatomies musclées et contorsionnées. Ainsi, les deux dessins qui suivent, Homme nu assis et dormant, la tête appuyée sur ses bras croisés et un Saint Marc assis, lisant évoquent presque l'art anglais de la fin du XVIIIe siècle : on y retrouve quelque chose de la mélancolie de William Blake, de la boursouflure de Fussli et de la linéarité musculeuse des dessins au trait de Flaxman.
D'autres compositions rappellent le goût de l'artiste pour la géométrisation des volumes. L'iconographie n'est plus qu'un prétexte, l'expérimentation formelle est permanente. Voici Le bon samaritain et Mercure et Argus :
Ici se trouve le dossier de presse.