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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 10:07

Rappelons à nos chers lecteurs que ce blog n'est plus mis à jour depuis septembre 2013 et que notre activité de blogueur culturel s'est transférée sur une nouvelle plateforme :

http://delaplanche.hautetfort.com/

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Bonne lecture !

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Published by Jérôme Delaplanche
29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 17:41

Chers visiteurs occasionnels, chers lecteurs fidèles,

Hélas, hélas, trois fois hélas, ce blog d'histoire de l'art va devoir fermer. Over-blog.com a décidé d'une mise à jour désastreuse qui atrophie considérablement en nombre et en qualité les fonctionnalités de la version antérieure. Et bien sûr, il est impossible de revenir en arrière. J'ai donc créé un nouveau blog sur une autre plateforme au nom plein de panache : "haut et fort !"

Je vous invite donc tous à me rejoindre sur http://delaplanche.hautetfort.com/

Pareillement, il vous faudra vous inscrire à la "newsletter" pour être averti des nouveaux billets publiés.

L'aventure culturelle continue !

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Published by Jérôme Delaplanche
16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 13:41

 

Le projet d’installation d’une antenne du Musée du Louvre dans la ville de Lens a soulevé une polémique. Les adversaires ont su faire la liste de leurs arguments contre le projet dont certains étaient tout à fait audibles.
En revanche, maintenant que le musée est sorti de terre et que l’on peut le visiter, quels que soient les scrupules ou les questionnements que l’on pouvait avoir, on est bien obligé de constater que le Louvre Lens est une formidable réussite. Revue en dix points :

1.    Commençons par le bâtiment lui-même que l’on doit au cabinet d'architecture SANAA des japonais Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa. Si l’extérieur est un peu sévère, l’architecture intérieure est une merveille de subtilité. Les lignes s’incurvent avec douceur, une lumière apaisante nimbe les volumes. La grande simplicité du plan et la taille humaine du bâtiment permettent de se localiser instantanément, de ne jamais se sentir perdu. Enfin, dans l’espace des collections permanentes, les parois en aluminium dépoli reflètent les œuvres et les visiteurs créant un effet particulièrement poétique.


2.    Lorsque l’on pénètre dans la galerie principale, un très léger surplomb nous permet d’embrasser immédiatement l’ensemble de l’espace, jusqu’au mur du fond. On sait qu’on n’aura besoin d’aucun plan pour s’orienter, d’emprunter aucun escalier, qu’on ne manquera aucun espace, qu’on n’aura aucun problème d’orientation. L’esprit se libère totalement de toute préoccupation d’orientation (que l’on a régulièrement lorsqu’on visite un nouveau musée).


3.    Dans ce grand espace unifié, le scénographe Adrien Gardère semble avoir trouvé la solution miracle pour la présentation des œuvres. Il n’y a plus de salles dans le sens de la succession de petits espaces dont on ne voit pas la fin mais ce n’est pas non plus (et c’était le danger) un grand volume ouvert avec une circulation centrale, un grand hall inévitablement bruyant. Une succession de socles et de cimaises rythment le parcours en créant un espace à la fois très intime et totalement décloisonné. Le parcours est donc totalement libre et en même temps très structuré. Cet exploit paradoxal est redevable également au parti-pris simple et efficace du projet scientifique et culturel du musée : la Galerie du Temps.


4.    Le principe de la Galerie du Temps a cristallisé beaucoup de critiques et suscité des railleries. Ce ne serait pas assez érudit, le concept serait primaire. Mais c’est se méprendre sur le niveau de culture malheureusement très faible de nos contemporains, c’est passer complètement à côté du besoin précisément simplicité, de clarté, de pédagogie. En outre, cette galerie du temps n’est pas que chronologique, elle est aussi transversalement habilement géographique. Enfin, et surtout, un musée n’est pas une exposition. Les musées du monde entier n’exposent-ils pas eux-mêmes toujours leurs collections permanentes dans une présentation principalement chronologique et secondairement géographique ? Cette Galerie du Temps n’est donc qu’une mise en scène particulièrement poétique et réussie d’un principe d’accrochage universellement adopté.


5.    Dès les premiers pas dans la galerie, on a le sentiment de voir un rassemblement des chefs d’œuvre du Louvre… Et l’on est pris par une légère inquiétude : « Mais que reste-t-il alors au Louvre ? » N’est-ce pas en effet un peu violent pour le Louvre de se voir priver de tant d’œuvres ? Or, objectivement, la ponction est limitée. C’est ici une statue grecque, là une toile de Rembrandt, ailleurs une sculpture de Falconet. Ensuite et très rapidement, on se rend compte à quel point les œuvres sont ici magnifiées. Voilà l’une des raisons pourquoi le Louvre Lens est une chance pour le Louvre. En présentant les œuvres dans une telle muséographie, singularisées et non pas noyées, on les redécouvre. Ce n’est pas le Louvre qui est vidé, c’est un nouveau visage que l’on offre au Louvre.


6.    Le Louvre Lens consacre la fin des « tired museum feet ». C’est un musée qui parvient à l’exploit de ne susciter aucune fatigue ! Il n’est pas nécessaire de marcher de salle en salle. Tout est rassemblé et concentré pour une visite intense et sans fatigue.


7.    L’une des caractéristiques du Louvre Lens est le choix de briser les cloisonnements entre départements de la maison mère pour privilégier au contraire le mélange des techniques : objets en deux dimensions et objets en trois dimensions, sculpture et peinture, céramique et peinture. Le dialogue qui naît de ces rapprochements est extrêmement efficace et très pédagogique. Les confrontations sont superbes et toujours stimulantes.


8.    Le Louvre Lens est aussi un formidable succès public. Alors qu’il n’y avait pas d’exposition temporaire lors de notre visite et que le directeur nous indiquait que le nombre de visiteurs avait diminué, nous avons été frappés par l’affluence. Et visiblement, sans condescendance, c’était un public de condition modeste, des gens simples. Le Louvre Lens a su trouver son public et, indéniablement, il joue une carte sociale.


9.    On le sait, notre époque voit de plus en plus la culture à travers l’événementiel. On peut le regretter, stigmatiser la superficialité d’un tel comportement, mais il est un peu vain de lutter contre. Les admirables salles de peintures du Palais des Beaux-Arts de Lille sont vides de visiteurs. Le Louvre Lens avec son principe de renouvellement tous les cinq ans porté par une muséographie innovante est une réponse extrêmement intelligente au problème de la fréquentation des collections permanentes des musées.


10.    Enfin, le Louvre Lens apparaît comme une célébration de l’idée de musée vivant et dynamique. Il n’est rien moins qu’une fête de l’art. Les œuvres d’art irradient à leur maximum. Et leur beauté paraît soudainement extrêmement contemporaine. Le Louvre Lens est un musée au présent.

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Published by Jérôme Delaplanche - dans Musées
21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 10:39

La revue L’Éléphant vient de faire paraître son numéro 3 avec un dossier sur Richard Wagner. J’ai écrit un article présentant l’œuvre du compositeur-poète et j’ai ensuite interviewé l’un des meilleurs connaisseurs de Wagner de la jeune génération, Timothée Picard. Après l’histoire de l’art, l’œuvre de Wagner est en effet mon second domaine de spécialisation comme ont pu le constater ceux qui ont suivi le colloque du mois d’avril sur l’universalisme et l’identité.
Ci-dessous, la première page, en manière de teasing :
 

"Pourquoi Wagner ?"
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Published by Jérôme Delaplanche - dans Mes publications
16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 14:26

Un magnifique ensemble de chefs d’œuvre de l'Art nouveau est actuellement présenté à Paris à la Pinacothèque. Si la scénographie est un peu sombre et manque de charme, la visite reste un enchantement par la variété et la qualité des pièces : des lithographies en couleur, des bronzes, de la petite statuaire, du mobilier, des films, des bijoux, des affiches, etc.

L’exposition fait délicieusement écho à celle en 2011 du musée d’Orsay : Beauté morale et volupté.

 

Georges-de-Feure-L-esprit-du-mal.jpgGeorges de Feure, L'esprit du mal, 1898

aquarelle, collection Victor Arwas, Londres


Hector-Lemaire.jpgHector Lemaire, La Roche qui pleure, vers 1900

biscuit de Sèvres, collection Victor Arwas, Londres

 

Edgar-Maxence-La-fumeuse.jpgEdgar Maxence, La Fumeuse

Lithographie en couleur, vers 1900, Collection privée

 

On regrettera simplement une fois de plus l'interdiction de photographier dans l’exposition... Ce règlement, assez fréquent pour les expositions temporaires, moins pour les musées, est, nous semble-t-il, une pratique du droit largement abusive. Comme disait l’un de nos amis à propos des collectionneurs privés qui interdisent que les visiteurs photographient les œuvres qu’ils prêtent pour des expositions : « D’une part, l'œuvre est photographiée dans le catalogue, et rien n'empêche concrètement quelqu'un de la scanner, d’autre part ils n’ont pas de droit sur l’image de l'œuvre. Ils possèdent l’œuvre, mais pas l’image, surtout quand l’œuvre est tombée dans le domaine public, auquel cas elle appartient (l’image toujours) à tout le monde. Cette interdiction de photographier me fait penser aux Amérindiens qui ne voulaient pas que l'on vole leur âme ». La beauté du patrimoine appartient à tout le monde, les propriétaires n'en sont que les gardiens. (Je me place, bien sûr, dans le cas d'un usage non commercial).


On nous dit aussi que photographier un tableau empêcherait les visiteurs de le regarder. À mon avis, c'est exactement le contraire. C'est parce qu'on a en plus la possibilité de photographier l’œuvre qu'on la regarde encore plus attentivement. En outre, il est difficilement supportable que quelqu'un vienne nous dire quelle est la « bonne » manière de regarder une œuvre, quelle est la « bonne » pratique de l'art.

 

Enfin, dans le cas de la Pinacothèque de Paris, avec un prix d'entrée à 12 euros (tarif réduit : 10 euros - il y a longtemps que les tarifs réduits ne sont plus des demi-tarifs), on peut estimer avoir acheté le droit de prendre tranquillement des photos pour garder un souvenir de sa visite.

 

Sur cette question de l'image en histoire de l'art, nous renvoyons à la très instructive émission de télévision produite et réalisée par La Tribune de l'art : Patrimoine en question(s) n°4 : l’histoire de l’art doit-elle se faire sans images ?

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Published by Jérôme Delaplanche - dans Expositions
6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 10:36

Outre les collections permanentes du musée de l’Île-de-France, le domaine de Sceaux présente actuellement deux expositions de très haute qualité.

La première est située à l’entrée du parc, dans les Écuries. Intitulée 1704 - Le Salon, les Arts et le Roi, elle est d’un exceptionnel intérêt et doit être vue par tout dixseptièmiste. L’exposition réunit 70 œuvres des quelques 500 qui ornèrent la Grande Galerie du Louvre à l’occasion du Salon de 1704.

 

almanach-pour-l-annee-1700.jpg

Nicolas Langlois (1640-1703) Exposition des ouvrages de peinture et de sculpture

dans la galerie du Louvre en 1699

Détail d’un almanach pour l’année 1700 - Eau forte et burin, 88,8 x 55,8 cm

Paris, Galerie Terrades - © Galerie Terrades, Paris

 

« Sous l’Ancien Régime, le Salon était organisé par l’Académie royale de peinture et de sculpture et présentait les œuvres des plus grands artistes de l’époque. Il se situe en cela à l’origine du concept moderne d’exposition », rappellent les commissaires de l’exposition. Le rassemblement de ces œuvres est captivant et fort instructif. Le dossier de presse est ici. On regrettera cependant l’étroitesse des salles d'exposition et l’absence de catalogue, toujours en attente de parution.

 

Louis de Boullogne

Louis de Boullogne (1654-1733) Vénus dans la forge de Vulcain - 1703

Huile sur toile, 67,5 x 57,5 cm

Sceaux, Collection Milgrom - © M. et Mme Milgrom

 

Il est également dommage que le Pavillon de l’Aurore, avec sa coupole peinte par Le Brun, soit fermé durant la durée de l’exposition : il paraît que c’est en raison du manque de personnel. Nous avons compté quatre agents de surveillance pour des espaces minuscules et deux agents d’accueil à l’entrée. On peut s’interroger sur une telle répartition – qui respecte, assurément, les normes syndicales. Enfin on regrette la fermeture de l’Orangerie, pour travaux semble-t-il, qui présente normalement les collections de sculptures.

Sceaux-plan-acces-batiments.jpg

La seconde exposition est située au « Petit Château », à l’autre bout des jardins. Mais l’effort pour s'y rendre est récompensé par la qualité des œuvres et de la présentation. Il s’agit d’une reprise en format réduit de l’exposition de la collection Adrien qui s’était tenue au Musée des Beaux-Arts de Rennes. La sélection est faite en cohérence avec l’exposition sur le Salon de 1704. Resserrant son propos, l’exceptionnel intérêt des feuilles n’en apparaît que plus clairement.

Lemoyne-Hercule-coll-Adrien.jpgFrançois Lemoyne (1688-1737) Etude pour la figure d’Hercule assommant Cacus - 1716

Pierre noire et rehauts de craie blanche, 41,2 x 24,7 cm

© Musée des Beaux-Arts de Rennes/Jean-Manuel Salingue

 

En outre, nous avons trouvé particulièrement pédagogique (et notre fille de six ans aussi) le panneau de salle expliquant l’élaboration progressive d’un tableau grâce aux étapes successives des dessins et des esquisses peintes.

Sceaux-panneau-de-salle.JPG

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Published by Jérôme Delaplanche - dans Expositions
25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 10:02

Couverture-L-Elephant-n-2.pngLe numéro 2 de la revue de culture générale L’Éléphant paraît ces jours-ci.

 

Parmi les nombreux et très divers sujets abordés dans cette revue se trouve un dossier supervisé par mes soins et consacré à la peinture. La première partie de ce dossier est un article qui s’interroge sur la nature même de la peinture. Un tableau est-il une image ou une matière ? Que voit-on dans la peinture ? Notre approche souligne le rôle déterminant joué par les peintres vénitiens du XVIe siècle. Ce texte, qui constitue une forme de résumé des enjeux de la picturalité dans la peinture figurative, devrait fortement intéresser mes étudiants de 3e année de Licence de l’ICP puisqu’il s’agit précisément du thème de cette année !


Ensuite,  j’ai eu le plaisir d’interviewer M. Philippe Dagen sur la place de la peinture dans l’art contemporain et particulièrement dans le contexte français. J’ai également recueilli les témoignages de deux jeunes artistes peintres, Romain Bernini et Axel Sanson, en les interrogeant sur le sens de leur pratique et sur leur expérience personnelle en tant que peintres en France aujourd’hui.

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Published by Jérôme Delaplanche - dans Mes publications
23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 14:12

Un collectionneur privé nous a récemment contactés pour nous permettre d'étudier de près un tableau de Joseph Parrocel en sa possession. Nous ne connaissions cette œuvre jusqu'alors que par une photographie. Il s'agit d'un Passage du Rhin que nous pensons pouvoir situer à l'extrême fin de la carrière du peintre. Le tableau porte le numéro P.101 dans notre monographie de 2006.

 

Par_P101.jpgJoseph Parrocel, Le Passage du Rhin, Huile sur toile. H. 0,84 ; L ; 1,21. Collection particulière.

Le rectangle blanc localise la photographie suivante.

 

Comme à chaque fois avec Joseph Parrocel, l'observation rapprochée de la couche picturale est une expérience très plaisante, car elle plonge le spectateur au cœur de la picturalité la plus libre.
Nous avons pu remarquer, sur un pan du manteau du roi, des parcelles d’or qui viennent en rehausser le coloris. À notre connaissance, cet usage de l’or véritable est une pratique qui n’appartient en France qu’à Joseph Parrocel et qu'il n'employa lui-même que pour ses tableaux les plus importants.

 

Parrocel-Passage-du-Rhin-detail.jpgDétail du précédent avec l'indication de l'emplacement des parcelles d'or

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Published by Jérôme Delaplanche - dans Mes publications
23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 12:56

Le musée du Jeu de Paume propose actuellement une exposition très excitante qui nous fait plonger dans une certaine culture française des années vingt et trente grâce à l’œuvre photographique de Laure Albin Guillot. Cette période est souvent présentée par les historiens de l’art comme une époque de « repli », un « retour à l’ordre » après les vagues successives des avant-gardes qui caractériseraient le vrai mouvement de l’art. Plusieurs expositions récentes, L’antiquité rêvée, Beauté, morale et volupté dans l’Angleterre d’Oscar Wilde, L’Ange du bizarre ont rappelé qu’il existait aussi une autre histoire de l’art, un autre chemin que celui de la modernité unidirectionnelle.


Et ce qui frappe lorsque l’on considère la production artistique de ces années d’entre-deux-guerres, c’est cette formidable confiance dans les nouvelles formes d’une modernité qui se définit non plus par la rupture, mais par la réinterprétation d’un héritage esthétique. Ce retour à la forme classique, cet assagissement qui s’exprime alors en peinture, en architecture, en musique et en poésie doit aussi être compris comme un temps nécessaire d’assimilation de toutes les nouveautés artistiques qui ont bouleversé le visage de l’art au tournant du XXe siècle.

L’exposition du Jeu de Paume, habilement sous-titrée « L’enjeu classique », permet d’effleurer ces questions qui se révèlent aussi cruciales pour notre époque. Elle s’appuie, dans une scénographie un peu sévère, sur la variété du travail de Laure Albin Guillot. L’exposition s’ouvre par une série de portraits dont celui, très émouvant, de Paul Valéry. La photographe était au cœur de la vie artistique française de son temps et son œuvre en offre un témoignage précieux.
Laure-Albin-Guillot-Paul-Valery.jpg

Laure Albin Guillot, Portrtait de Paul Valéry


Elle a également beaucoup travaillé sur la question millénaire du nu en lui conférant un lyrisme limpide qui semble vouloir exprimer ce sentiment d’éternité classique que tant d'artistes à l'époque recherchaient.

Laure-Albin-Guillot---Nu--1938.pngLaure Albin Guillot - Nu, 1938


Laure Albin Guillot Nu allongé, c. 1930       Laure Albin Guillot 1947

Laure Albin Guillot - Nu allongé, c. 1930                                            - 1947


De façon très cohérente, elle proposa une illustration des grands poèmes symbolistes néo-antiques comme les Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs et la Cantate du Narcisse de Paul Valéry. Ces ouvrages où la photographie se fond dans la bibliophilie dévoilent plus que l’esprit d’un temps : ils proposent une véritable philosophie de la forme.

Laure-Albin-Guillot-La-Cantate-du-Narcisse-1934.jpgLaure Albin Guillot - La Cantate du Narcisse, 1934


Mais il semble bien que tout ceci échappe à certains, car l’une des plus intéressantes photographies de nu de Laure Albin Guillot a été ridiculement censurée par Facebook. La pruderie américaine fait la démonstration continuelle de sa sottise pour ne pas dire de son obscurantisme. Rien que pour le principe (... et le plaisir aussi en fait), nous la republions nous aussi :

Laure-Albin-Guillot-1940.jpgLaure Albin Guillot - Étude de nu, 1940


L’exposition montre également le travail de Laure Albin Guillot dans le domaine de la photographie décorative à partir de microphotographie, ainsi que les campagnes publicitaires pour lesquelles elle proposa des clichés d’une grande beauté.

Laure-Albin-Guillot-micrographie-decorative-1931.jpg  Laure-Albin-Guillot-Etude-publicitaire-pour-le-lait-vers-19.jpg

Laure Albin Guillot - Micrographie décorative, 1931            - Etude publicitaire pour le lait, vers 1935

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Published by Jérôme Delaplanche - dans Expositions
19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 10:52

L’actualité culturelle est toujours riche au musée du Louvre et nous voudrions signaler trois petites expositions à ne pas manquer en ce moment.

Giotto-Louvre.jpg

Giotto, Crucifix, vers 1315 Musée du Louvre


La première est une brillante exposition-dossier consacrée à Giotto et à son immédiat entourage. La présentation est éclairante, les textes de salles sont exemplaires, l’effort pédagogique parfaitement abouti.

 

 

Saint-Philippe-de-Jesus.jpgSaint Philippe de Jésus, cathédrale de Mexico

 

Dans les salles espagnoles de l’aile Denon, on découvre autour d’une admirable sculpture représentant Saint Philippe de Jésus provenant de la cathédrale de Mexico, une série de peinture de la Nouvelle Espagne. Pour dire le vrai, nous ne savions pas à quoi nous attendre pour cette peinture qui n’a pas la meilleure réputation. Mais nous avons été « convertis » et les tableaux exposés sont remarquables. On retiendra en particulier l’étonnante et momumentale Lactation de saint Dominique de Cristóbal de Villalpando.

 

Lactation-de-saint-Dominique-de-Cristobal-de-Villalpando.jpgCristóbal de Villalpando (ca. 1649-1714), Lactation de saint Dominique

Mexico, Iglesia de Santo Domingo

 

Enfin, les grandes salles d’art graphique présentent une belle sélection des dessins des musées d’Angers, avec en particulier l’œuvre graphique du grand sculpteur romantique David d'Angers où se distingue ce captif enchaîné :

David-d-Angers.jpg

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Published by Jérôme Delaplanche - dans Expositions

Un blog d'histoire de l'art

Ce blog est à destination principale des étudiants en histoire de l'art. Il rassemble les documents de travail dont ils peuvent avoir besoin, comme des bibliographies ou des répertoires d'images. Les articles publiés signalent l'actualité en histoire de l'art que j'ai pu suivre et que je leur propose à mon tour de découvrir.

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